“L’avare ne possède pas son or, c’est son or qui le possède”, Bion de Boristhène

La relation que nous entretenons avec l’argent se révèle dans les pensées, les émotions et les attitudes que nous avons lorsqu’il est question de dépenses, d’achats, de budget, etc. De l’hyper dépensier au radin de service, il existe toute une palette de comportements possibles.

Dans la pièce L’Avare, Molière illustre l’archétype financier de l’accumulateur à travers le personnage d’Harpagon, un homme riche, veuf, père de 2 enfants qui économise sur tout et qui ne voit que des voleurs autour de lui. Son argent est sa seule raison de vivre. Il en devient détestable et ridicule.  

Derrière ce type de comportements, se cachent souvent la peur du manque, l’aversion à la perte et un grand besoin de liberté. Lorsque l’archétype de l’accumulateur se manifeste dans notre vie, nous projetons notre sécurité sur l’argent. Payer peut aller jusqu’à nous donner des sueurs froides et avoir de l’argent de côté nous sécurise. 

Si observer quelqu’un faire preuve d’avarice nous fait réagir ou nous irrite au plus au point, il est intéressant d’aller regarder ce qui est réellement touché en nous. L’autre étant toujours un miroir de nous-même, il s’agit peut-être d’une partie de nous, une ombre, que nous avons cachée ou refoulée et que nous projetons sur lui. En prendre conscience est une étape importante.

Nous portons tous les archétypes financiers en nous. Identifier ceux qui nous challengent le plus, les harmoniser et apprendre à les utiliser à bon escient est un travail enrichissant qui permet d’acquérir plus de liberté financière, et de créer de la paix en soi et autour de soi. Cela implique d’accueillir nos zones d’ombre et de les transformer. 

L’argent est notre maître ou notre serviteur. En devenant conscient de nos projections, nous reprenons notre pouvoir et nous remettons l’argent à sa juste place : un outil à notre service, au service de la Vie et du monde que nous souhaitons créer.